Dans
le blog Langue sauce piquante du Monde, le dernier billet, intitulé « Des
ribs bien relevés », est consacré à une affichette vue sur la vitrine d’un
bar parisien :
Le
titre du billet s’explique par le fait que le mot ribs est écrit en majuscules : peu courant au Québec, l’acronyme
RIB signifie « relevé d’identité bancaire ».
Les
auteurs commentent : « le terme rib désigne en anglais une côte
d’agneau, de bœuf, de porc. Or il existe en français ‘travers de porc’, bien
connu des restaurants asiatiques, locution qui aurait parfaitement convenu au
plat proposé par le chef dans ce bar. »
J’ai voulu vérifier ce que disait sur le sujet le Grand
dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française
(OQLF). Pour rib au singulier, on a
la fiche « relevé d’identité bancaire ». Pour ribs au pluriel, il y a bien cinq fiches mais aucune dans le
domaine de l’alimentation ou de la restauration :
Pour
travers (de porc, de bœuf, d’agneau),
il n’y a aucune fiche (les réponses que donne le GDT relèvent de domaines autres que la restauration ou la boucherie) :
En
revanche, pour spare ribs, c’est la
pléthore :
Il
y a même trois, oui trois ! fiches pour spare ribs tout court, qui disent toutes la même chose et qui
relèvent toutes les trois du domaine de l’alimentation :
Malheureusement,
le GDT ne nous dit pas pourquoi il faut préférer côtes levées à travers de porc.
Un
exemple, choisi presque au hasard, suffit à démontrer d’importantes lacunes du
GDT.
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