Dans un billet mis en ligne le 26 septembre 2016, j’écrivais :
Dans sa fiche « tatouage », le Grand
Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française
(OQLF), pourtant fort porté à rendre compte de la « langue
courante », ne fait aucune mention du mot tatou (ou tattoo) au sens de « tatouage ». Doit-on croire qu’on
préfère passer sous silence les anglicismes inacceptables « en vertu des
critères de traitement de l'emprunt linguistique en vigueur à l'Office
québécois de la langue française » ou qui sont considérés comme ne
s’insérant pas « dans la norme sociolinguistique du français au
Québec » ?
Je me suis récemment rendu compte que l’OQLF
avait modifié sa fiche pour indiquer que le mot tatou est un terme « déconseillé ». On ajoute en note :
« Tattoo (et ses variantes graphiques tatoo et tatou) n'est pas
acceptable puisqu'il n'est pas légitimé en français au Québec. » Ce
qui est un cercle vicieux : si le mot n’est pas légitimé même s’il est
très courant en français québécois, c’est parce que l’Office ne le légitime
pas. Pourtant, au nom de la « langue courante », le même Office a
légitimé bien des usages discutables. Voilà donc un exemple de plus qui montre
que c’est l’arbitraire, influencé par l’idéologie endogéniste, qui préside aux
choix terminologiques du GDT malgré l’apparence de « scientificité »
de la dernière Politique de l’emprunt
linguistique.
Dans le même billet, je notais que le GDT avait
une fiche « tatou », sans définition française (!), mais avec une
définition anglaise (« any of
several burrowing, chiefly nocturnal mammals… »), contrairement à la
plupart de ses fiches. La fiche « tatou » a été depuis corrigée et on
y trouve dorénavant une définition française. Mais elle est toujours datée de
1991. Indiquer la date de la mise à jour d’une fiche critiquée est inadmissible
pour l’OQLF, car ce serait avouer une erreur (erreur qui, dans ce cas-ci,
pourrait n’être pourtant qu’une simple négligence informatique).
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