samedi 13 septembre 2014

Épreuve uniforme de français langue d’enseignement au collégial : évolution des résultats sur 16 ans – Conclusion


Avant d’apporter une conclusion aux huit billets mis en ligne depuis le 3 septembre et portant sur l’évolution des résultats à l’épreuve uniforme de français du collégial, rappelons que la réussite à l’épreuve uniforme, examen de français et de littérature, est obligatoire pour l'obtention du diplôme d'études collégiales (DEC). Le bilan de la situation linguistique produit en 2008 par l’Office québécois de la langue française décrit ainsi cette épreuve :

L'examen prend la forme d'une dissertation critique de 900 mots rédigé à partir de textes que l'élève lit et qui lui servent à bâtir son argumentation. Le ministère de l'Éducation définit ainsi l'objectif de cet examen : « vérifier que les élèves possèdent, au terme de leur formation générale commune en langue d'enseignement et littérature, les compétences suffisantes en lecture et en écriture pour comprendre des textes et énoncer un point de vue critique pertinent, cohérent, et écrit dans une langue correcte.1 » L'élève dispose de quatre heures trente minutes pour prendre connaissance des textes littéraires, rédiger sa dissertation et la réviser. Il a le droit de consulter au maximum trois ouvrages de référence sur le code linguistique.
La structure de la grille de correction est la suivante :

Grille de correction
1. Compréhension et qualité de l’argumentation
Sous-critères
● Compréhension de l’énoncé
● Qualité de l’argumentation
● Compréhension de textes littéraires

2. Structure du texte de l’élève
Sous-critères
● Introduction et conclusion
● Cohérence du développement

3. Maîtrise de la langue
Sous-critères
● Syntaxe et ponctuation
● Orthographe
● Vocabulaire

                L'évaluation générale se fait selon une échelle à six niveaux : A, B, C, D, E et F.
                Pour réussir, l'élève doit obtenir une note globale égale ou supérieure à C pour chacune des trois parties. Dès qu'une des trois cotes est égale ou inférieure à D, les correcteurs imposent un verdict d'échec. Notons qu’une note égale ou inférieure à D pour l’un des sous-critères n’entraîne pas un verdict d’échec.
Rapport sur l’évolution de la situation linguistique, OQLF, 2008, p. 164-164.


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Que conclure des analyses présentées dans les huit billets précédents ? Je n’ai pas encore analysé (le ferai-je ?) les résultats aux critères compréhension et qualité de l’argumentation, structure du texte de l’élève, ni, dans le cas du critère maîtrise de la langue, les résultats au sous-critère syntaxe et ponctuation et au sous-critère vocabulaire. Je me limiterai donc à cinq constats :

•De l’année scolaire 1997-1998 à l’année scolaire 2012-2013, le taux global de réussite est à la baisse.

•Le taux de réussite au critère maîtrise de la langue est lui aussi en baisse.

•La proportion des candidats qui reçoivent une note égale ou supérieure à C au sous-critère orthographe d’usage et orthographe grammaticale affiche une tendance à la baisse.

•La proportion des candidats qui reçoivent la cote A en orthographe (c’est-à-dire qui font 3 fautes ou moins) est elle aussi à la baisse mais en nombres absolus la situation est stable.

•La proportion des candidats qui reçoivent les cotes D (de 16 à 20 fautes), E (de 21 à 30 fautes) et F (plus de 31 fautes) en orthographe est à la hausse. Il y a aussi une hausse dans les chiffres absolus.


Pour résumer les deux derniers points, il y a autant de collégiens très bons en orthographe qu’il y a une quinzaine d’années mais les candidats en situation d’échec augmentent.

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1 Les résultats aux épreuves uniformes du collégial. Français et anglais, langue d'enseignement et littérature. Édition 2001-2002, Ministère de l'Éducation du Québec, 2003, p. 10.


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