Selon la Programmation relative au suivi de
la situation linguistique 2008-2013 (en ligne sur le site de l’Office québécois
de la langue française), il était prévu de mettre à jour les indicateurs sur
« les taux de réussite aux épreuves de français de différentes
clientèles ». L’Office avait consacré un chapitre de son bilan de 2008 à
la maîtrise du français : on y trouvait des tableaux et des graphiques
présentant les taux de réussite à l’épreuve unique de français de 5e
secondaire et ceux de l’épreuve uniforme de langue et de littérature du
collégial.
Comme l’Office n’a pas produit de bilan en 2013 (et
pour cacher le fait, les dirigeants préfèrent dire que l’Office n’a pas produit
de synthèse),
je me vois cette année encore contraint à faire le travail que l’Office n’a pas
fait, en mettant moi-même à jour les indicateurs de maîtrise du français au
collégial (ceux du secondaire ne sont pas facilement accessibles et ils n’ont
pas été mis à jour depuis 2008, date du premier, et aussi du dernier, bilan
produit par l’OQLF). Précisons que pour établir des « séries longues »
de statistiques, il faut recourir aux données publiées dans le bilan de l’OQLF
de 2008 puisque le site du ministère de l’Enseignement supérieur, de la
Recherche et de la Science n’offre pas les résultats à l’épreuve uniforme de
français antérieurs à l’année scolaire 2009-2010.
Avec le dernier rapport mis en ligne par le
Ministère (résultats de 2012-2013), nous avons des données qui s’étalent sur 16
ans. La conclusion saute aux yeux : la tendance de la réussite à l’épreuve
de français est clairement à la baisse malgré une légère remontée en 2011 et 2012.
Le bilan de 2008 de l’OQLF explique en
détail la grille de correction du Ministère et je me contente de renvoyer à ces
explications (spéc. p. 165). Rappelons simplement que la grille comprend
trois critères. Je ne présenterai ici que les résultats au critère
« maîtrise de la langue » et au sous-critère « orthographe
d’usage et orthographe grammaticale ».
Le taux de réussite au critère
« maîtrise de la langue » affiche lui aussi une tendance à la baisse.
Rappelons que pour réussir au critère de maîtrise de la langue, il fallait
avoir au moins la cote C, soit 30 fautes ou moins. En d’autres termes, pour
réussir, l’élève ne peut avoir plus de 30 fautes dans un texte qui contient en
moyenne 900 mots.
L’orthographe grammaticale et l’orthographe
d’usage constituent un sous-critère. Par conséquent, une note inférieure à C ne
signifie pas un échec. L’évaluation se fait selon le barème suivant :
A = de 0 à 3 fautes
B = de 4 à 7 fautes
C+ = de 8 à 11 fautes
C = de 12 à 15 fautes
D = de 16 à 20 fautes
E = de 21 à 30 fautes
F = plus de 31 fautes
Dans le graphique qui suit nous faisons l’hypothèse
que la cote C est un seuil et que les cotes A, B, C+ et C équivalent à la
réussite. On voit que, sur 16 ans, les résultats sont à la baisse ici aussi.
Cliquer ici pour lire ma mise à
jour de l’année dernière
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