Philippe Couillard a
bien maladroitement relativisé l’omerta au ministère des Transports en
qualifiant l’affaire de « problème profond de culture dans
l’administration publique ». À l’écouter, le PLQ n’aurait que peu à voir
avec ces pratiques du secret, en matière d’affaires louches, du « plus
gros donneur d’ouvrage » au Québec. Faux ! Cette culture s’est
enracinée, a prospéré lors de mandats libéraux. S’il veut vraiment assainir le
MTQ, il lui faudrait commencer par l’admettre.
–
Antoine Robitaille, « Une culture libérale », Le Devoir, 10 juin 2016
Dans
son éditorial d’aujourd’hui, Antoine Robitaille emploie à quelques reprises le
mot omertà. Google en trouve 21 400
attestations dans les pages canadiennes écrites en français dans Internet. Mais
le mot ne figure pas dans le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de
l’Office québécois de la langue française (OQLF). On ne saura pas s’il faut
écrire omerta, sans accent grave
comme le fait Antoine Robitaille, ou omertà
comme en italien, ou s'il faut lui préférer la loi du silence. On ne saura surtout pas si l’omertà s’inscrit « dans la norme sociolinguistique du
français au Québec en vertu des critères de traitement de l'emprunt
linguistique en vigueur à l'Office québécois de la langue française ».
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