« Champions, nous sommes champions d’Europe ! » Ils
avaient tremblé après la sortie sur blessure de leur idole Ronaldo, puis, c’est
l’explosion de joie. Les supporters massés dans la principale fan zone lisboète ont exulté après la
victoire historique de la Selecção sur les Bleus.
– Le Devoir,
11 juillet 2016
Le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office
québécois de la langue française (OQLF) n’aura donc pas eu assez de tout l’Euro
2016 pour trouver un équivalent à fan zone
ou pour dire s’il acceptait cet emprunt. Misère de la néologie !
Misère que l’on peut aussi illustrer à partir des
néologismes de la dernière chronique de Josée Blanchette (« ‘Queer’ platonique tendance bi curieuse », Le
Devoir, 8 juillet 2016) qui ne sont pas traités dans le GDT : bucket list, bromance, a-genre, non binaire,
pansexuel (« non binaire chez les gens à la page dans leur lexicologie
pansexuelle »), plafond de verre*, two-spirit, straight (orientation
sexuelle), aromantiques (« n’ont
pas d’attirance sentimentale »), graysexuels
(« naviguent entre le sexe et le sans sexe »), lithromantiques (« tripent sur la non-réciprocité »), skoliosexuels (« attirés par les
non binaires »). À une époque, l’Office ne craignait pas de traiter de
termes un peu olé olé : je me rappelle une fiche « flying bordello »
des années 1970 où le terminologue n’avait pas hésité à écrire que c’était la
dernière façon à la mode de s’envoyer en l’air.
J’ai
laissé de côté les mots plus familiers qui, comme je l’ai écrit à maintes
reprises, n’ont guère leur place dans un dictionnaire terminologique : hétéro, néo-branché, french [kiss], fuck friend, etc.
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* Il
y a bien une fiche « glass ceiling »… mais dans le domaine du
bâtiment : plafond vitré. Le sens sociologique ou féministe du terme n'a toujours pas été enregistré par le GDT.
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