Dimanche, le CIO a fixé trois critères pour
déterminer les sportifs russes éligibles aux Jeux : ne pas avoir d’antécédent de dopage, ne pas apparaître
dans le rapport McLaren qui a détaillé le 18 juillet les rouages du
système de dopage d’État en Russie, et pouvoir présenter des résultats de
contrôles antidopages crédibles, c’est-à-dire effectués hors de Russie.
–
« Poutine déplore l’exclusion des athlètes russes », Le Devoir (Agence France Presse),
28 juillet 2016
Pendant
longtemps, le mot éligible n’a eu qu’un
sens en français : qui peut être élu.
Il y a une
quinzaine d'années, dans une réunion à Paris, j'avais été étonné d'entendre un
Africain et un Malgache (ou était-ce un Mauricien ?) parler de projets « éligibles »
à des financements. Un collègue français m'avait alors expliqué que cet usage
était dû à l’influence de la langue des bureaucrates de Bruxelles, de la Banque
mondiale et du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement). Qui
lit la presse française actuelle voit qu'éligible commence à prendre en français
le sens anglais.
Le sens anglais
d’éligible est maintenant enregistré par le Petit Robert de même que par le Petit
Larousse.
Voici ce que
nous dit le Petit Robert : ÉLIGIBLE adj. 1 Qui
remplit les conditions requises pour pouvoir être élu, et SPÉCIALt
pour être élu député. - n. Les éligibles. 2 (de
l'anglais) Être éligible à : remplir les conditions requises pour
bénéficier de (un service, un produit, etc.). Les foyers éligibles à la
fibre optique.
Le Petit
Larousse dit la même chose sans prendre la peine toutefois de préciser « de
l'anglais ». Avec les exemples : Fonctionnaire éligible à une prime. Médicament éligible au
remboursement.
Le Grand
Robert (en six volumes), publié en 2001, ne donnait pas la deuxième
acception. L’emprunt sémantique n’a donc été enregistré dans les dictionnaires
que récemment.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire