lundi 23 octobre 2017

Le bon usage des québécismes



Le bon usage des québécismes, Analyse historique et stylistique de la langue littéraire avant 1960 (Pécs, Ímea Kiadó, 2015).

Il s’agit d’une œuvre monumentale (1029 pages) qui représente une contribution majeure à l’étude de la littérature québécoise et à l’histoire de la langue française au Québec. Árpád Vígh y étudie la langue de 142 romans québécois en commençant par le premier roman publié au Québec, L’influence d’un livre de Philippe-Aubert de Gaspé fils (1837).

Quatrième de couverture :



Je citerai l’opinion d’une autorité, Jean Marcel (Paquette), sur cet ouvrage unique dans l’histoire littéraire et linguistique du Québec :


Voici un ouvrage titanesque qui prend la forme d'un volumineux glossaire avec ses 683 entrées lexicales pour 928 usages différents (certaines entrées en comportant plusieurs). […]
Le tout est précédé d'une introduction de 82 pages, qui est à elle seule un petit monument de finesse dans l'analyse de notre littérature. Et le plus étonnant de tout : cet ouvrage est d'un Hongrois... qui n'a pas trouvé dans notre pays un seul éditeur pour le publier ! Cette affaire a en soi valeur de véritable scandale.
[…]
Le chercheur a voulu savoir comment et jusqu'où les auteurs, par la voix de leurs narrateurs, étaient en mesure d'utiliser ces dits québécismes sans avoir à les épingler comme des papillons rares - autrement dit comment ces auteurs considéraient de ce fait que ces singularités linguistiques étaient intégrées au bon aloi. Dès lors on peut dire que les québécismes faisaient partie de la langue littéraire. La démonstration donne ainsi une bonne claque (pour ainsi dire) aux thèses voulant que l'utilisation de la «langue franco-québécoise» en littérature ne remonte qu'à la Révolution tranquille de 1960.


Jean Marcel parle de véritable scandale. L’expression n’est pas trop forte quand on sait que l’ouvrage d’Árpád Vígh ne figure dans le catalogue que d’une seule bibliothèque publique au Québec, celle de l’Université McGill.


Un exemple valant mille mots, voici une page de l’ouvrage d'Árpád Vígh (merci à Jean Marcel pour la numérisation de cette page) :

Cliquer sur l'image pour l'agrandir




Comment se procurer Le bon usage des québécismes ?
Pour l’heure, impossible de le trouver dans une librairie au Québec. Il faut donc écrire à l’auteur : vigha43(à)gmail.com*
Le prix coûtant (de fabrication, sans marge de profit) est de 42 $ CDN. Prévoir 38 $ de frais de port pour un envoi recommandé au Canada.
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*L’adresse est ainsi présentée pour éviter que l’auteur ne soit inondé de pourriels. Il faut donc remplacer le (à) par l’arobase (@).




Qui est Árpád Vígh ?

Árpád Vígh a introduit au département de français de l’Université de Pécs en Hongrie le programme d’études francophones. Ce programme, intégré au cursus obligatoire des futurs professeurs de français langue étrangère, comporte une introduction générale aux réalités du monde francophone, à l’histoire et aux variétés du français, ainsi qu’à l’étude d’un certain nombre d’auteurs des principales régions de langue française. L’enseignement systématique de la littérature québécoise apparaît alors pour la première fois dans le cursus d’une université hongroise.


Árpád Vígh est fondateur et directeur de la revue Cahiers francophones d’Europe centre-orientale (d’abord en collaboration avec l’Université de Vienne, à partir de 2002 avec le concours de l’Association internationale des études québécoises). Il dirige la composition des nos 1 (« Mots du Québec »,. 1990), 3 (« L’enseignement de la francophonie », 1992), 9 (« Anciens Canadiens et nouveaux Québécois. Hommage à Gaston Miron », 1998) et 11 (« Mémoires pour l’avenir. Naissance des études francophones en Europe centre-orientale », 2002).


Ses recherches sur l’intégration des québécismes dans le discours littéraire ont donné lieu à la publication de L’écriture Maria Chapdelaine. Le style de Louis Hémon et l’explication des québécismes (Québec, Septentrion, 2002) et de, en dernier lieu, Le bon usage des québécismes, Analyse historique et stylistique de la langue littéraire avant 1960.


Il est l’auteur de la seule histoire de la littérature québécoise qui existe en hongrois : Kék mezőben fehér liliom, A francia-kanadai irodalom története (Budapest, Akadémiai Kiadó, 2006, 270 p.). Pour illustrer cette histoire, il a dû traduire plusieurs textes d’auteurs québécois. Árpád Vígh a aussi traduit Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy.



Árpád Vígh a aussi dirigé le numéro de Nuit blanche consacré à la littérature hongroise : cliquer ici pour lire son introduction.



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