Le
bon usage des québécismes, Analyse historique et stylistique de la langue
littéraire avant 1960
(Pécs, Ímea
Kiadó, 2015).
Il s’agit d’une œuvre monumentale (1029
pages) qui représente une contribution majeure à l’étude de la littérature
québécoise et à l’histoire de la langue française au Québec. Árpád Vígh
y étudie la langue de 142 romans québécois en commençant par le premier roman
publié au Québec, L’influence d’un livre
de Philippe-Aubert de Gaspé fils (1837).
Quatrième de couverture :
Je
citerai l’opinion d’une autorité, Jean Marcel (Paquette), sur cet ouvrage
unique dans l’histoire littéraire et linguistique du Québec :
Voici
un ouvrage titanesque qui prend la forme d'un volumineux glossaire avec ses 683
entrées lexicales pour 928 usages différents (certaines entrées en comportant
plusieurs). […]
Le
tout est précédé d'une introduction de 82 pages, qui est à elle seule un petit
monument de finesse dans l'analyse de notre littérature. Et le plus étonnant de
tout : cet ouvrage est d'un Hongrois... qui n'a pas trouvé dans notre pays un seul
éditeur pour le publier ! Cette affaire a en soi valeur de véritable scandale.
[…]
Le
chercheur a voulu savoir comment et jusqu'où les auteurs, par la voix de leurs
narrateurs, étaient en mesure d'utiliser ces dits québécismes sans avoir à les
épingler comme des papillons rares - autrement dit comment ces auteurs
considéraient de ce fait que ces singularités linguistiques étaient intégrées
au bon aloi. Dès lors on peut dire
que les québécismes faisaient partie de la langue littéraire. La démonstration
donne ainsi une bonne claque (pour ainsi dire) aux thèses voulant que
l'utilisation de la «langue franco-québécoise» en littérature ne remonte
qu'à la Révolution tranquille de 1960.
Jean
Marcel parle de véritable scandale. L’expression
n’est pas trop forte quand on sait que l’ouvrage d’Árpád Vígh
ne figure dans le catalogue que d’une seule bibliothèque publique au Québec,
celle de l’Université McGill.
Un
exemple valant mille mots, voici une page de l’ouvrage d'Árpád Vígh
(merci à Jean Marcel pour la numérisation de cette page) :
Cliquer sur l'image pour l'agrandir |
Comment se procurer Le bon usage des québécismes ?
Pour
l’heure, impossible de le trouver dans une librairie au Québec. Il faut donc
écrire à l’auteur : vigha43(à)gmail.com*
Le prix coûtant (de
fabrication, sans marge de profit) est de 42 $ CDN. Prévoir 38 $ de
frais de port pour un envoi recommandé au Canada.
______
*L’adresse
est ainsi présentée pour éviter que l’auteur ne soit inondé de pourriels. Il faut
donc remplacer le (à) par l’arobase (@).
Qui est
Árpád Vígh ?
Árpád Vígh
a introduit au département de français de l’Université de Pécs en Hongrie le
programme d’études francophones. Ce programme, intégré au cursus obligatoire
des futurs professeurs de français langue étrangère, comporte une introduction
générale aux réalités du monde francophone, à l’histoire et aux variétés du
français, ainsi qu’à l’étude d’un certain nombre d’auteurs des principales
régions de langue française. L’enseignement systématique de la littérature
québécoise apparaît alors pour la première fois dans le cursus d’une université
hongroise.
Árpád Vígh
est fondateur
et directeur de la revue Cahiers
francophones d’Europe centre-orientale (d’abord en collaboration avec
l’Université de Vienne, à partir de 2002 avec le concours de l’Association
internationale des études québécoises). Il dirige la composition des nos 1
(« Mots du Québec »,. 1990), 3 (« L’enseignement de la
francophonie », 1992), 9 (« Anciens Canadiens et nouveaux Québécois.
Hommage à Gaston Miron », 1998) et 11 (« Mémoires pour l’avenir.
Naissance des études francophones en Europe centre-orientale », 2002).
Ses
recherches sur l’intégration des québécismes dans le discours littéraire ont
donné lieu à la publication de L’écriture
Maria Chapdelaine. Le style de Louis Hémon et l’explication des québécismes (Québec,
Septentrion, 2002) et de, en dernier lieu, Le
bon usage des québécismes, Analyse historique et stylistique de la langue
littéraire avant 1960.
Il
est l’auteur de la seule histoire de la littérature québécoise qui existe en
hongrois : Kék mezőben fehér liliom,
A francia-kanadai irodalom története (Budapest, Akadémiai Kiadó, 2006, 270 p.).
Pour illustrer cette histoire, il a dû traduire plusieurs textes d’auteurs
québécois. Árpád Vígh a aussi traduit Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy.
Árpád Vígh
a aussi dirigé le numéro de Nuit blanche
consacré à la littérature hongroise : cliquer ici pour lire son
introduction.
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