mercredi 26 décembre 2018

Le doublage des films américains


Dans le Devoir du 17 décembre 2018, M. Sylvio Leblanc a publié une lettre sur le doublage des films étrangers fait au Québec :

Doublage superfétatoire
J’ai vu La favorite (The Favourite) sur grand écran à Montréal, dans sa version merveilleusement doublée en France, bien qu’il soit prévu que le film de Yorgos Lanthimos ne sorte dans ce pays qu’en février 2019. Nous avons donc fait l’économie d’un doublage québécois. Je dis bravo !
Mais la triste réalité est que les doublages français sur nos écrans se font de plus en plus rares, pour la raison que les généreux crédits d’impôt mis en place par les libéraux favorisent le doublage québécois. Il n’était pourtant pas nécessaire de doubler ici Aquaman, Les animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald et Bohemian Rhapsody, pour ne donner que trois exemples récents, puisque ces films avaient déjà été doublés en France.
L’Association nationale des doubleurs professionnels, présidée par Joey Galimi, et les 12 (!) maisons de doublage québécoises qu’elle représente sont fort heureuses de la situation, mais les millions de dollars mal dépensés pourraient être si utiles ailleurs (dans la maison Boileau, par exemple, avant qu’elle ne soit détruite).

Dans l’édition du 24 décembre, M. André Racicot lui a donné la réplique :

M. Sylvio Le Blanc dénonce à tort le doublage des films et séries étrangères au Québec. Il y voit là un chevauchement inutile lorsque les productions ont déjà été doublées en France. Ce raisonnement ne tient pas. Le doublage est une industrie qui donne de l’emploi à des dizaines d’artistes de chez nous.
En outre, elle permet d’offrir des versions adaptées au français d’ici, alors que celles réalisées en France sont souvent insupportables. Imaginons Les Simpson doublée à Paris. Les versions québécoises nous épargnent aussi les prononciations grotesques franco-françaises de mots anglais, le ‑th anglais demeurant un profond mystère en terre d’Hexagone.


Je vous invite à lire les cinq commentaires de M. Leblanc sur ce dernier texte en cliquant ici (les commentaires apparaissent tout au bas de la page). Je crois bien qu’on trouve dans la discussion entre M. Racicot et M. Leblanc tous les arguments possibles et imaginables pour et contre les doublages faits au Québec.


1 commentaire:

  1. Pour vos lecteurs :

    https://www.mcc.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/Politique-culturelle/Memoires___Metadonnees/Sylvio_Leblancmemoire.pdf

    https://voxophile.neocities.org/

    Sylvio Le Blanc

    RépondreSupprimer