Dans
le Devoir du 17 décembre 2018,
M. Sylvio Leblanc a publié une lettre sur le doublage des films
étrangers fait au Québec :
Doublage
superfétatoire
J’ai
vu La favorite (The Favourite)
sur grand écran à Montréal, dans sa version merveilleusement doublée en France,
bien qu’il soit prévu que le film de Yorgos Lanthimos ne sorte dans ce pays
qu’en février 2019. Nous avons donc fait l’économie d’un doublage québécois. Je
dis bravo !
Mais la triste réalité est que les
doublages français sur nos écrans se font de plus en plus rares, pour la raison
que les généreux crédits d’impôt mis en place par les libéraux favorisent le
doublage québécois. Il n’était pourtant pas nécessaire de doubler ici Aquaman, Les animaux fantastiques : Les
crimes de Grindelwald et Bohemian Rhapsody, pour ne donner que
trois exemples récents, puisque ces films avaient déjà été doublés en France.
L’Association nationale des doubleurs
professionnels, présidée par Joey Galimi, et les 12 (!) maisons de doublage
québécoises qu’elle représente sont fort heureuses de la situation, mais les
millions de dollars mal dépensés pourraient être si utiles ailleurs (dans la
maison Boileau, par exemple, avant qu’elle ne soit détruite).
Dans
l’édition du 24 décembre, M. André Racicot lui a donné la réplique :
M. Sylvio Le Blanc dénonce à
tort le doublage des films et séries étrangères au Québec. Il y voit là un
chevauchement inutile lorsque les productions ont déjà été doublées en France.
Ce raisonnement ne tient pas. Le doublage est une industrie qui donne de
l’emploi à des dizaines d’artistes de chez nous.
En
outre, elle permet d’offrir des versions adaptées au français d’ici, alors que
celles réalisées en France sont souvent insupportables. Imaginons Les Simpson doublée à Paris. Les
versions québécoises nous épargnent aussi les prononciations grotesques
franco-françaises de mots anglais, le ‑th anglais demeurant un profond mystère
en terre d’Hexagone.
Je
vous invite à lire les cinq commentaires de M. Leblanc sur ce dernier
texte en cliquant ici (les commentaires apparaissent tout au bas de la page). Je crois bien qu’on trouve dans la discussion entre
M. Racicot et M. Leblanc tous les arguments possibles et imaginables
pour et contre les doublages faits au Québec.
Pour vos lecteurs :
RépondreSupprimerhttps://www.mcc.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/Politique-culturelle/Memoires___Metadonnees/Sylvio_Leblancmemoire.pdf
https://voxophile.neocities.org/
Sylvio Le Blanc