Le Devoir
de ce matin nous apprend que la nouvelle ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française, Mme Nathalie Roy, a rencontré mardi la
direction de l’Office québécois de la langue française (OQLF) :
… Mme Roy a rencontré
les dirigeants de l’Office québécois de la langue française (OQLF, l’organisme
chargé du respect de la Charte) pour communiquer ses « attentes ».
« Le
français commence à s’effacer de l’espace public et il faut corriger ça. Je
l’ai dit clairement [à l’OQLF]. Je m’attends à des actions concrètes, à ce que
la loi soit appliquée » de façon plus soutenue.
Mais elle
prévient aussi qu’elle ne veut pas revivre des épisodes comme celui du
« pastagate » — l’OQLF avait lui-même qualifié d’« excès de
zèle » le travail d’un de ses inspecteurs qui avait reproché la présence
du mot « pasta »
sur un menu de restaurant en 2013.
« Peut-on
faire preuve de discernement et de bon jugement, s’il vous plaît ?
demande-t-elle. Peut-on arrêter de s’insurger pour des insignifiances ? Ce
n’est pas comme ça qu’on protège la langue française. Allons voir à l’extérieur
si on peut lire le nom ou que les spéciaux sont écrits en français. Usons de
discernement… Le gros bon sens ! C’est très important. »
Mme Roy a aussi déclaré : « Quand
je me promène et que je vois dans différents quartiers des commerces qui
affichent uniquement dans une autre langue que le français, il y a un sérieux
problème. » Pourtant, ce n’est
pas l’avis de l’OQLF. Rappelons que ce dernier a publié, à la veille du
congé pascal 2018, une étude sur les langues dans l’affichage commercial à
Montréal. Son président avait alors parlé des « progrès notables que cette
étude nous révèle quant à la conformité de l’affichage public ». La
conformité de l’affichage à la réglementation linguistique est en effet passée,
de 2010 à 2017, de 72 % à près de 78 %, nous disait le communiqué du
28 avril. Il est vrai que, parmi les éléments pouvant expliquer cette hausse, il mentionnait au passage
« les nouvelles dispositions réglementaires » qui avaient assoupli
les règles.
Le
Devoir ajoute que l’OQLF « n’a
pas souhaité commenter la sortie de la ministre ».
Pour lire l’article complet du Devoir, cliquer ici.
Lire aussi « Le recul du français dans l’affichage commercial à Montréal ».
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