vendredi 22 mars 2019

Une profession d’avenir : scribe


Dans Le Devoir de ce matin on trouve une sorte de manifeste : « Québec solidaire et la laïcité : choisir la cohérence ». Le texte présente un certain intérêt du point de vue linguistique puisqu’il adopte une des formes de l’écriture dite inclusive, celle qui recourt à l’utilisation des points médians. En voici quelques exemples :


Il faut pour cela défendre l’interdiction du port de signes religieux aux policier.ère.s, juges, procureur.e.s de la Couronne et gardien.ne.s de prison […] la stigmatisation de certain.e.s de nos concitoyen.ne.s, notamment de confession musulmane […] des employé.e.s de l’État […] fort.e.s d’une position cohérente et rassembleuse quant aux signes religieux, nos député.e.s auront beau jeu […]


En 1990, un des objectifs de la réforme de l’orthographe était de « faciliter l’enseignement de l’orthographe ». L’écriture inclusive telle que la pratique Québec solidaire, si elle devait s’imposer dans les écoles, ne facilitera par l’enseignement de l’orthographe. C’est même une menace à sa démocratisation puisqu’on rend plus difficile la maîtrise de la langue écrite. On recréera une ancienne classe, celle des scribes, experts dans la manipulation des nouvelles règles complexes.

J’ai lu quelque part que les fondateurs de Québec solidaire étaient d’anciens marxistes-léninistes. Il ne serait donc pas étonnant qu’on en vienne un jour si ce parti prend le pouvoir, ce qu’à Dieu ne plaise, à voir une lutte des classes dans les classes entre les élèves qui maîtriseront les règles de la nouvelle orthodoxie politico-linguistique et les laissés pour compte – les Alphas et les Epsilons du Meilleur des mondes


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