mardi 27 avril 2021

Un pas dans la bonne direction

J’ai souvent critiqué dans ce blog certaines affirmations que l’on peut lire dans différentes fiches du Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF). Ainsi on déclare ex officio (pour ainsi dire) que tel et tel mot « ne s’inscrivent pas dans la norme sociolinguistique du français au Québec » (cf. fiche « paramédic »). On va même jusqu’à affirmer qu’un mot comme selfie, utilisé par des millions de francophones tous les jours, « ne s’intègre pas au système linguistique du français » (fiche « égoportrait », 2018).

 

Devant la difficulté, ou l’impossibilité, de définir cette nébuleuse « norme sociolinguistique du français au Québec », le GDT semble avoir récemment changé son fusil d’épaule comme en témoigne la toute fraîche (2021) fiche « rover » (équivalent français : « astromobile », recommandé en… France depuis… 2000, rien de moins, par la Commission d’enrichissement de la langue française). On peut y lire la remarque suivante qui montre que le bons sens et l’analyse linguistique refont leur apparition dans le GDT :

L'emprunt à l'anglais rover est déconseillé parce qu'il fait l'objet de réserves dans les ouvrages de référence québécois et européens, lorsqu'il y est consigné. Par ailleurs, on observe à l'écrit certaines réticences à l'employer comme un terme français, que ce soit par sa mise en relief (guillemets, italique) ou encore par la présence de commentaires précisant qu'il appartient à la langue anglaise.

 

Lire aussi mon billet « Les interprètes autoproclamés de la norme sociolinguistique »

 

 

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