Ce
matin, le Devoir publie un texte de Philippe Barbaud, professeur retraité
de linguistique de l’UQAM (Université du Québec à Montréal), « Abolissons l’écriture inclusive ». Il s’agit d’une version courte d’un article paru
dans L’Action nationale. L’auteur s’en prend aux « lignes
directrices » de l’écriture inclusive du Bureau de la traduction du
gouvernement fédéral. Secondairement, il critique aussi la politique de l’Office
québécois de la langue française (OQLF) sur la question. Extraits :
L’objectif
inavoué est le reformatage en profondeur de la culture et de la conscience
collectives de la population francophone du Canada, entre autres, pour qu’elle
se plie aux exigences des minorités qui désormais nous gouvernent. Une
acculturation à l’envers de la majorité, en quelque sorte.
Au
lieu de simplifier l’enseignement du français et de le rendre plus attrayant,
ces documents gouvernementaux sont « toxiques » parce qu’ils ne
feront qu’empoisonner la vie des enseignants et de nos élèves en rendant cette
matière scolaire encore plus rébarbative qu’on le dit.
[…] l’écriture
traditionnelle en langue française serait devenue discriminatoire en vertu de
la croyance religieuse qui définit « la nouvelle culture de
l’offense » faite au prochain, comme l’écrit si bien Salman Rushdie. Le
masculin est une offense au féminin. Le genre est une offense à la non-binarité.
Son accord par défaut est une offense à la diversité. L’épicène est la
rédemption de toutes les dénominations. L’offense présumée est ainsi devenue le
fonds de commerce de la bigoterie communautariste anglo-américaine qui déferle
sur le monde entier […]
On
rappellera que des linguistes de plusieurs pays ont publié une tribune contre l’écriture
inclusive en 2020 : cliquer ici. Le linguiste Bernard
Cerquiglini, ancien recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie, avait
lui aussi pris parti contre l’écriture inclusive : cliquer ici.
Dans
le même numéro du Devoir, on nous apprend que les émissions de la radio
et la télévision publiques canadiennes seront « purgées des mots offensants » : « le passage dérangeant doit être supprimé pour
la seconde vie de l’émission, comme en rattrapage sur les plateformes sur
demande. » C’est Orwell et son ministère de la Vérité.
Vous avez tout à fait raison. La direction de Radio Tralala est une girouette qui mise sur les courants d'air.
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