La semaine
dernière, j’ai entendu deux ou trois reportages à la radio où il était question
de la situation alarmante de l’enseignement du français dans les écoles et dans
les collèges du Québec. Ce matin, éditorial de Marie-Andrée Chouinard dans Le
Devoir sur « l’urgence d’agir » « pour tenter d’améliorer
d’insatisfaisants taux de réussite en français au cégep ». Au fil des ans
j’ai envoyé au Devoir et à d'autres médias des textes où je rendais compte de la dégringolade
des résultats à l’épreuve uniforme de français du collégial. Aucun n’a été
publié. Mes interventions n’étaient pas dans l’air du temps. On a même vu l’Office
québécois de la langue française affirmer en 2019 dans son Rapport sur
l'évolution de la situation linguistique au Québec que les résultats sont
« stables » depuis l’année de la création de l’épreuve (pour une
critique du rapport et une présentation sommaire des résultats à l’épreuve depuis
1997-1998, cliquer ici). L’OQLF n’avait pris en compte que les résultats à la
première des trois « passations » annuelles de l’épreuve. Voici le
graphique que l’on obtient quand on tient compte des résultats aux trois
passations :
En
terminant, je ne puis m’empêcher de citer une phrase de l’éditorialiste : « Les
statistiques démontrent que les élèves ayant eu moins de 75 % à l’épreuve
unique de français de 5e secondaire sont moins susceptibles
d’obtenir leur diplôme d’études collégiales que ceux qui ont obtenu plus de 75 %. »
Ceux qui sont moins bons au secondaire ont moins de chances de réussir au collégial.
Quelle trouvaille !
Les résultats à l’épreuve uniforme de français du collégial de 1997-1998 à 2018-2019 : cliquer ici
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