lundi 13 mars 2023

Le français au collégial : la dégringolade

 

La semaine dernière, j’ai entendu deux ou trois reportages à la radio où il était question de la situation alarmante de l’enseignement du français dans les écoles et dans les collèges du Québec. Ce matin, éditorial de Marie-Andrée Chouinard dans Le Devoir sur « l’urgence d’agir » « pour tenter d’améliorer d’insatisfaisants taux de réussite en français au cégep ». Au fil des ans j’ai envoyé au Devoir et à d'autres médias des textes où je rendais compte de la dégringolade des résultats à l’épreuve uniforme de français du collégial. Aucun n’a été publié. Mes interventions n’étaient pas dans l’air du temps. On a même vu l’Office québécois de la langue française affirmer en 2019 dans son Rapport sur l'évolution de la situation linguistique au Québec que les résultats sont « stables » depuis l’année de la création de l’épreuve (pour une critique du rapport et une présentation sommaire des résultats à l’épreuve depuis 1997-1998, cliquer ici). L’OQLF n’avait pris en compte que les résultats à la première des trois « passations » annuelles de l’épreuve. Voici le graphique que l’on obtient quand on tient compte des résultats aux trois passations :

 


 

En terminant, je ne puis m’empêcher de citer une phrase de l’éditorialiste : « Les statistiques démontrent que les élèves ayant eu moins de 75 % à l’épreuve unique de français de 5e secondaire sont moins susceptibles d’obtenir leur diplôme d’études collégiales que ceux qui ont obtenu plus de 75 %. » Ceux qui sont moins bons au secondaire ont moins de chances de réussir au collégial. Quelle trouvaille !

Les résultats à l’épreuve uniforme de français du collégial de 1997-1998 à 2018-2019 : cliquer ici

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