Il y a quelque temps, le
hasard des recherches sur Internet m’a fait découvrir un billet de blog de 2018
où l’auteur (dont on ignore l’identité) me traite de vieux grammairien grincheux
à l’instar de Robert Dubuc et de Robert Auclair. Je suis en bonne compagnie.
Robert Dubuc a succédé au grammairien Jean-Marie Laurence à la tête des
services de linguistique de Radio-Canada et il a publié un Manuel pratique
de terminologie plusieurs fois réédité. Robert Auclair a été juge au
Tribunal du travail, il a beaucoup contribué à la correction linguistique des
conventions collectives et il est le président-fondateur de l’Association pour
l’usage et le soutien de la langue française (Asulf).
Comme la personne qui me
traite ainsi me lit, que je ne la connais pas et que j’ignore encore plus son
adresse, je vais l’informer sur mon parcours.
Grammairien, je ne le suis
guère. Il est vrai que j’ai eu une formation en philologie française et
classique (latin, grec). Je me suis frotté à la philologie germanique (gotique,
vieil-anglais, vieil-islandais, vieux-haut-allemand) et j’ai suivi une
initiation au sanskrit pendant mes études de linguistique à Cambridge.
Ce dont je suis à peu près
sûr, c’est que mon critique n’a aucune expérience pratique de la description
linguistique. À Cambridge, nous devions produire un certain nombre de travaux
sur une langue non encore décrite ou peu décrite. Parmi les trois ou quatre
propositions que l’on m’a faites, j’ai choisi le zaza (ou dimli) et j’ai
travaillé avec un étudiant locuteur de cette langue. Il était originaire de
Siverek en Turquie.
Le zaza est une langue
indo-iranienne. À l’époque, il n’existait qu’une vieille étude en russe datant
de 1858 et des matériaux d’une enquête de terrain publiés en allemand en 1932.
La seule étude récente était un article en russe de 1976 basé sur ces travaux. La
situation a bien changé depuis. Quelques travaux importants ont été publiés par
des membres de la diaspora turque en Allemagne.
J’ai récemment mis en ligne dans
la section anglaise de mon blog les travaux que j’ai faits en 1978 :
The passive construction in Zaza
The typology of relative clause formation in Zaza
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*Sur ce québécisme, cliquer ici.
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