J’ai mis en ligne récemment deux
commentaires (cliquer ici et ici) que j’avais reçus à la suite de la
publication de mon billet sur la fiche burka
du Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue
française (OQLF). Il en découle une conclusion étonnante : l’Office
n’appliquerait plus sa politique sur l’emprunt des formes linguistiques
étrangères. Mais avant d’aborder cette question, laissez-moi donner mon opinion
sur l’orthographe du mot burka / burqa.
Mon opinion
Dans le billet mis en ligne le 20 février 2014, je me suis montré favorable à la graphie burqa, plus proche de la prononciation de l’arabe. Sans doute cette
préférence est-elle largement attribuable à ma formation en linguistique
historique comparative.
J’ajouterai que le français, au contraire
de l’espagnol ou de l’italien, tient déjà compte de la prononciation d’origine
dans les emprunts qu’il a faits au grec : par exemple, amphithéâtre et non anfitéâtre. C’est pourquoi la graphie burqa ne me choque pas.
L’application de la politique sur l’emprunt
linguistique
Mais je ne m’étais pas rendu compte que la
graphie mise en vedette sur la fiche du GDT, burka, ne respectait pas la politique de l’emprunt linguistique
adoptée le 14 septembre 2007. Dans le commentaire qu’elle a fait de mon billet, Christiane Loubier constate que la graphie burka « se
trouve en contradiction nette avec la Politique de l'emprunt linguistique
de l'Office dont un des grands principes directeurs est l'adaptation des
emprunts au système du français, notamment à l'orthographe ».
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