Extrait de l’article de Robert Dutrisac
publié ce matin dans Le Devoir :
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Les cours de français boudés
par les immigrants
Une majorité ignorant le
français refusent de suivre les cours offerts par l’État
Environ 60 % des immigrants adultes qui ne
connaissent pas le français en arrivant au Québec refusent de suivre les cours
de français qui leur sont offerts gratuitement par l’État, une proportion en
nette progression ces dernières années.
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Pour autant
que je sache, la politique officielle du Québec sur l’immigration est toujours celle
qui a été adoptée en 1990 par le gouvernement du Parti libéral. Elle reconnaît
que les institutions publiques anglophones – dont les établissements des
réseaux de la santé et des services sociaux – continueront à jouer un rôle dans
l’intégration des immigrants :
Cependant,
il est probable — et somme toute compréhensible — que certains de ces
immigrants continueront de privilégier l’intégration à la communauté
anglophone, surtout à la première génération. Par la suite, l’impact de la
fréquentation de l’école française par leurs enfants devrait favoriser leur
intégration progressive à la communauté francophone. Le Gouvernement reconnaît
donc le rôle qu’ont à jouer certaines institutions anglophones — notamment celles
du réseau de la santé et des services sociaux — dans l’intégration d’une partie
des nouveaux arrivants ainsi que dans le soutien à la pleine participation des
Québécois des communautés culturelles plus anciennes qu’elles ont accueillis
dans le passé. C’est pourquoi, même si la priorité sera accordée à l’adaptation
à la réalité pluraliste des institutions francophones où le rattrapage à
effectuer est plus important, le Gouvernement soutiendra également, dans le
cadre de sa politique d’intégration, les institutions anglophones »
(Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, Au Québec pour bâtir ensemble, Énoncé de
politique en matière d’immigration et d’intégration, 1990, page 15, note 8.)
Cette note, dissimulée en bas d’une
page, le ministère de l’Immigration se garde bien de la brandir. À preuve, lors
d’un séminaire au Conseil de la langue française dans les mois qui ont suivi la
publication de l’énoncé de politique, j’ai posé une question sur cette note à
une directrice du MIDI (alors appelé MICC). Elle m’a dit que je me trompais, qu’il n’y avait rien
de tel dans la politique gouvernementale. Malheureusement, je n’avais pas sous
la main mon exemplaire annoté. Immédiatement après le séminaire, dès que j’eus
retrouvé le passage concerné, j’envoyai un courriel à la directrice en
question. Faut-il s’étonner que je n’aie jamais reçu de réponse ?
http://unamericainauquebec.blogspot.ca/2016/01/le-probleme-des-immigrants-au-quebec.html
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