L’Office québécois de la langue française
(OQLF), on l’oublie trop souvent, ne cesse d’enrichir la langue française. À
preuve cet exemple, passé largement inaperçu. En janvier 2017, l’OQLF a donné
au mot place un nouveau sens :
dorénavant, une place peut être une « voie de communication donnant accès
à un espace public découvert ».
Comme l’indique la fiche ci-dessus, cette « voie
de communication » s’appelle en anglais… square.
Il n’est peut-être pas inutile de rappeler
la définition du mot place dans le Trésor de la langue française informatisé – rien
à voir avec une voie de communication, c’est plutôt un lieu public où
aboutissent des voies de communication :
1. Place publique et, p.ell., place. Dans une ville, une agglomération ou un village, lieu public
consistant en un espace plus ou moins large, découvert et le plus souvent
entouré de bâtiments publics, où aboutissent plusieurs rues ou avenues, et où
ont lieu souvent des activités commerciales, festives ou publiques. Place principale, grand'place,
place de l'église, du marché, de la mairie; place déserte, vide, noire de
monde, silencieuse, éclairée; arbres, fontaine(s), monument(s) d'une place;
angle(s), coin(s), centre de la place; contourner, traverser la place, faire le
tour de la place, s'installer sur la place; foire, marché sur la place. La cour est pleine comme une place un jour de marché (R.
Bazin,Blé, 1907, p.350)
Le Grand dictionnaire terminologique (GDT)
contient quelques autres bizarreries. Ainsi, il nous enseigne qu’un panier peut
être… un chariot :
Ne vous en faites pas, comme le dit
sentencieusement la fiche « jouabilité » du GDT, « parfois, les
mots finissent par prendre le sens que l’usage leur donne » :
Extrait de la fiche «jouabilité» (2010) |
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