mardi 31 mai 2022

La variole du singe

Enfin, une vraie fiche terminologique !

Dans ce blog, j’ai à quelques reprises dénoncé le fait que le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) s’occupait plus de la langue courante que de la langue technique. Assistons-nous à un changement de cap ? Le GDT vient en effet de produire une fiche qui met en vedette un terme technique, orthopoxvirose simienne. On peut toutefois se désoler que ce terme technique soit mis sur le même pied que ses synonymes variole du singe et variole simienne, qui relèvent à l’évidence d’un registre plus familier.

Il faut aussi souligner la rapidité de la réaction de l’OQLF qui vient de mettre en ligne cette fiche sur une maladie dont la plupart des gens n’avaient pas entendu parler il y a encore quelques jours. La pandémie de Covid lui a manifestement appris à traiter plus rapidement les néologismes, du moins dans le domaine médical.

J’émettrai une réserve sur la façon dont est rédigée la note : « Bien que les sources documentaires françaises utilisent souvent l'emprunt à l'anglais pour désigner l'affection, il est préférable d'employer les termes français bien implantés. » Les termes français sont-ils vraiment bien implantés? Pourquoi alors les sources documentaires utilisent-elles souvent le mot monkeypox ? À en juger par l’intervention du professeur Didier Raoult mise en ligne aujourd’hui même, monkeypox serait très courant chez les spécialistes du domaine.

 

 

Écouter le professeur Raoult donne une idée de l’influence de l’anglais chez les chercheurs français. C’est ainsi qu’il ne parle pas des revues (savantes) où il publie mais des journaux et qu’il ne base pas ses recherches sur des preuves ou des données mais sur des évidences.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire