Par l’intermédiaire de l’Office québécois de la langue française (OQLF), l’État est intervenu sur le code linguistique : orthographe, féminisation des titres et fonctions, écriture non sexiste, emprunts linguistiques.
— L’orthographe
Le 24 octobre 1989, le premier ministre de la France demandait à son Conseil supérieur de la langue française de lui formuler des propositions sur les modifications qui pourraient être apportées à l’orthographe. À ce stade, il n’était pas question de consulter les autres États de la Francophonie. Ce n’est que fortuitement que le président du Conseil de la langue française du Québec a appris l’existence de ce comité. Le Québec a pris le train en marche en février 1990. Lorsque le Conseil de France a rendu son avis en 1991, celui du Québec a proposé « que, avant de procéder à la mise en œuvre des modifications actuelles au Québec, l'État s'assure qu'elles seront aussi appliquées formellement en France » (CLF, 1991)
Favorable dès le départ aux rectifications orthographiques, l’OQLF n’a pas voulu les imposer étant donné les nombreuses réticences qui se manifestaient en France même. Mais son GDT consigne les formes rectifiées comme variantes graphiques et il applique les « recommandations aux lexicographes et créateurs de néologismes » publiées au Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990 : ces recommandations portent sur la formation des mots composés et sur les emprunts. Les rectifications sont aussi mentionnées dans les principaux ouvrages de référence québécois, le Multidictionnaire et Usito.
L’orthographe rectifiée n’est pas enseignée de façon universelle au Québec. Les enseignants doivent accepter les deux graphies. Le ministère de l’Éducation accepte les formes rectifiées dans la correction des examens de fin d’année.
À suivre
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