Le masque est maintenant obligatoire pour prendre les transports en commun
La période probatoire est terminée dans les
transports en commun : les Québécois devront dorénavant porter un couvre-visage pour les utiliser.
‑ Le Devoir (édition électronique),
27 juillet 2020 (texte de la Presse canadienne)
Il y a quelques semaines est apparu le
terme couvre-visage alors que, jusque-là, on se contentait de parler simplement
de masque. L’Office québécois de la langue française (OQLF) vient même d’ajouter
une fiche « couvre-visage » à sa liste des « Fiches et articles
en lien avec la COVID-19 ». Voyons la définition qu’il en donne : « pièce de tissu couvrant le nez et la bouche, etc. ».
Le visage, c’est n’est donc que le nez et la bouche. Mais cela ne correspond
pas au sens de visage qu’implique la fiche « visière de protection » :
«écran de plastique rigide, vertical et incurvé, que l'on porte devant le visage,
etc. » Petite contradiction entre les deux fiches.
En français le mot masque est bien suffisant puisqu’il peut désigner un « objet recouvrant et représentant parfois tout ou partie du
visage, qui est porté dans diverses occasions de la vie sociale selon les
peuples et les époques » ou une « pièce d'étoffe recouvrant la
totalité ou la partie supérieure du visage que l'on porte pour se dissimuler
(portée, autrefois, par les femmes pour se protéger du soleil, du froid, etc.) »
(Trésor de la langue française informatisé). De plus, le visage ne se résume
pas au nez et à la bouche comme porterait à le croire la fiche de l’OQLF mais il
est toute la « partie antérieure de la tête d'un être humain, limitée par
les cheveux, les oreilles, le dessus du menton. »
Pourquoi l’OQLF a-t-il introduit
ce nouveau terme de couvre-visage ?
La seule raison que je trouve, c’est qu’on utilise en anglais l’expression face covering (moins fréquemment que mask, tout de même). Fidèle à sa propension
au calque, l’OQLF s’est empressé de nous offrir une traduction littérale sans
même se demander si elle était justifiée.
Le bons sens a peut-être pris
le dessus car il me semble noter, ces jours derniers, un recul du terme couvre-visage dans les messages publiés
par les autorités sanitaires.
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