vendredi 30 mars 2018

Des pommes et des oranges


Dans le Devoir de ce matin, on nous apprend que l’Office québécois de la langue française vient de publier une nouvelle étude sur la situation de l’affichage à Montréal.


Cette nouvelle étude est principalement consacrée à l’évaluation de la conformité des messages affichés à la réglementation en vigueur en 2017. On y fait aussi des comparaisons avec le taux de conformité en 2010 mais la définition de la conformité n’était pas alors la même. On compare donc des pommes et des oranges.


Dans les études antérieures (par exemple celles de 1997 et de 1999), on insistait sur le portrait linguistique global de l’affichage commercial dans l’île de Montréal. Dans la dernière étude, on présente bien quelques tableaux sur la présence des langues (français, anglais, autres) dans l’affichage mais on ne fait aucune comparaison avec les enquêtes antérieures. Les citoyens ne peuvent donc savoir si la présence du français a progressé, s’est maintenue ou a reculé. L’Office invoque des raisons méthodologiques pour ne pas faire de comparaison avec la situation de 1999 où les auteurs avaient dû faire abstraction des raisons sociales et n’avaient pas enquêté dans les centres commerciaux (note 3). Il y aurait pourtant eu moyen de modifier le fichier des données de 2017 pour le rendre comparable.


Comme au fil des ans on a assoupli la réglementation en matière d’affichage, il n’est pas étonnant que le constat soit une amélioration de la conformité à la réglementation.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire