Dans
le Devoir de ce matin, on nous
apprend que l’Office québécois de la langue française vient de publier une
nouvelle étude sur la situation de l’affichage à Montréal.
Cette nouvelle étude est
principalement consacrée à l’évaluation de la conformité des messages affichés
à la réglementation en vigueur en 2017. On y fait aussi des comparaisons avec
le taux de conformité en 2010 mais la définition de la conformité n’était pas
alors la même. On compare donc des pommes et des oranges.
Dans
les études antérieures (par exemple celles de 1997 et de 1999), on insistait
sur le portrait linguistique global de l’affichage commercial dans l’île de
Montréal. Dans la dernière étude, on présente bien quelques tableaux sur la
présence des langues (français, anglais, autres) dans l’affichage mais on ne
fait aucune comparaison avec les enquêtes antérieures. Les citoyens ne peuvent donc
savoir si la présence du français a progressé, s’est maintenue ou a reculé.
L’Office invoque des raisons méthodologiques pour ne pas faire de comparaison
avec la situation de 1999 où les auteurs avaient dû faire abstraction des
raisons sociales et n’avaient pas enquêté dans les centres commerciaux (note 3).
Il y aurait pourtant eu moyen de modifier le fichier des données de 2017 pour
le rendre comparable.
Comme
au fil des ans on a assoupli la réglementation en matière d’affichage, il n’est
pas étonnant que le constat soit une amélioration de la conformité à la
réglementation.
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