samedi 17 mars 2018

Épreuve uniforme de français langue d’enseignement au collégial, évolution des résultats sur deux décennies /4


La grille de correction de l’épreuve de français comprend trois critères : compréhension et qualité de l’argumentation ; structure du texte de l’élève ; maîtrise de la langue. L’évaluation globale se fait selon une échelle à six niveaux : A, B, C, D, E et F. Pour réussir, l’élève doit obtenir une note globale égale ou supérieure à C pour chacune des trois parties. Dès qu’une des trois cotes est égale ou inférieure à D, les correcteurs rendent un verdict d’échec.


Voici les résultats aux trois critères à l’examen de 2015-2016 :

Compréhension et qualité de l’argumentation :
95,7
Structure du texte de l’élève :
99,6
Maîtrise de la langue :
84,8


Les deux premiers critères ne sont clairement pas éliminatoires et nous ne nous y attarderons pas davantage.


Le critère de maîtrise de la langue se subdivise en trois sous-critères : syntaxe et ponctuation ; orthographe ; vocabulaire. Voici les résultats à ces trois sous-critères :

Résultats aux sous-critères de maîtrise de la langue,
2015-2016
a
b
c+
c
d
e
f
total
Vocabulaire
64
27,1
7,3
1,4
0,2
0
0
100
Syntaxe et ponctuation
12,2
27,3
24,9
16,7
10,7
6,3
1,9
100
Orth. d'usage et grammaticale
14,3
23,2
20,6
15,2
11,8
9,3
5,7
100


Une note égale ou inférieure à D pour l’un des sous-critères n’entraîne pas un verdict d’échec. Toutefois, pour les fins de l’analyse, nous considérerons que les notes D, E et F constituent un échec. Ce qui donne le tableau suivant :


Taux de réussite aux trois sous-critères de maîtrise de la langue, 2015-2016
Vocabulaire
Syntaxe et ponctuation
Orthographe grammaticale et d’usage
64
12,2
14,3
a
27,1
27,3
23,2
b
7,3
24,9
20,6
c+
1,4
16,7
15,2
c
99,8
81,1
73,3
Taux de réussite


Le tableau précédent montre que le sous-critère du vocabulaire n’est clairement pas éliminatoire (taux de réussite de près de 100 % !) et nous n’en tiendrons plus compte dans le reste de nos analyses.


Ici, je ferai une réflexion qui ne m’était pas venue lorsque j’avais fait les mêmes analyses il y a quelques années : puisque, dans la grille de correction de l’épreuve de français, il n’y a en définitive que deux (sous-)critères qui soient vraiment éliminatoires (syntaxe et ponctuation ; orthographe), on peut se demander si l’épreuve de français ne pourrait pas être remplacée par une simple dictée.


L’orthographe

Dans l’épreuve uniforme de français, l’orthographe grammaticale et l’orthographe d’usage sont évaluées selon le barème suivant :

A = de 0 à 3 fautes
B = de 4 à 7 fautes
C+ = de 8 à 11 fautes
C = de 12 à 15 fautes
D = de 16 à 20 fautes
E = de 21 à 30 fautes
F = plus de 31 fautes


Rappelons que l’orthographe grammaticale et l’orthographe d’usage ne constituent qu’un sous-critère et que, par conséquent, une note inférieure à C ne signifie pas un échec. Nous ferons toutefois l’hypothèse que la cote C est un seuil et que les cotes A, B, C+ et C équivalent à la réussite. Ce qui donne, pour les années scolaires 1996-1997 à 2015-2016, le tableau suivant de réussite en orthographe :

Évolution du taux de réussite* au sous-critère orthographe d’usage et orthographe grammaticale
(collégial, ensemble du Québec), 1998-2013
1997-1998
76,1
2002-2003
75
2003-2004
72,9
2005-2006
72,1
2007-2008
74,2
2008-2009
71,3
2009-2010
70,9
2010-2011
72,5
2011-2012
72,8
2012-2013
71
2013-2014
72,8
2014-2015
74,4
2015-2016
73,3
Hypothèse sur laquelle est basé le tableau : les cotes A, B, C+ et C équivalent à la réussite (15 fautes et moins).
Le tableau est incomplet parce que je n’ai plus les anciens rapports du ministère de l’Éducation et que ce dernier n’avait en 2014 sur son site Internet que les rapports postérieurs à 2009-2010 et aujourd'hui que ceux postérieurs à 2010-2011.



On notera les creux de 2008-2009, 2009-2010 et 2012-2013 où le taux de réussite se situait autour de 70 %.


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