Comme équivalent de ce que l’anglais
appelle literacy, le Grand
Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française
(OQLF) propose trois équivalents :
Les trois fiches ont été produites par
trois organismes différents : ministère de l’Éducation du Québec, Office
québécois de la langue française et Commission générale de terminologie et de
néologie de France. Comme cela est fréquemment le cas, il n’y a pas d’harmonisation
entre la proposition française et la proposition québécoise. Dans ces choix, la
mauvaise volonté et la mauvaise foi ne sont pas l’apanage d’une seule partie.
Pour ce qui est de la France, mon ami Robert Chaudenson en a déjà donné des
exemples (cf., entre autres, son blog de Mediapart et son livre Vers une autre idée et pour une autre
politique de la langue française, Paris, L’Harmattan, 2006). Quant au
Québec, contentons-nous aujourd’hui de constater qu’il ne parvient pas à
harmoniser, dans le cas qui nous occupe, la proposition du ministère de l’Éducation
avec celle de l’Office.
La fiche produite par le ministère de l’Éducation
contient une fausseté : « Au Québec, le terme alphabétisme est plus répandu
que littératie. » Dans les pages françaises répertoriées au
Canada par Google, on trouve 12 600 attestations d’alphabétisme contre 109 000 pour littératie et 5 530 pour littéracie.
Ce qui m’a amené à faire cette recherche
rapide sur le mot littératie, c’est cette phrase du Devoir de ce matin : « Depuis quelque temps, des voix
s’élèvent pour réclamer l’enseignement généralisé du code informatique. […] Ce
serait une compétence aussi fondamentale que savoir lire et écrire (littératie),
ou savoir compter et effectuer des opérations arithmétiques de base
(numératie). » Comme équivalent de numeracy, le Québec et la France ne s’entendent pas non plus sur le
mot à privilégier :
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