Trois chercheurs ont claqué la porte du projet VisezEau à
l’école, qui encourage les élèves à utiliser les abreuvoirs et à laisser tomber les
boissons sucrées, après l’abolition par Québec du volet visant à vérifier la
qualité de l’eau.
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Annabelle Caillou et Brigitte Tousignant, « Québec ne voulait pas d’une étude sur l’eau dans les écoles », Le
Devoir, 10 octobre 2019
Au Québec, on traite donc les élèves comme du bétail,
on les fait boire à des abreuvoirs. Il est vrai que nos endogénistes (partisans
d’une norme propre au Québec) ont réussi à faire introduire le mot dans l’édition
2012 du Petit Robert. Dans un billet rédigé à l’époque, avec les données dont je
pouvais disposer, j’ai montré que
l’usage au Québec avait évolué et qu’on préférait maintenant fontaine.
Dans une fiche de 1979 qui a échappé au rouleau-compresseur
de l’idéologie endogéniste qui le domine depuis une vingtaine d'années, le Grand Dictionnaire terminologique
(GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) indique qu’abreuvoir est un « terme
déconseillé ».
Voici
ce qu’en dit le dictionnaire Usito, s.v. abreuvoir :
2 Q/C par ext. Fontaine d'eau potable
installée dans des bureaux, des établissements publics. L’abreuvoir de l’école.REM. L'emploi par extension de abreuvoir est parfois critiqué comme
synonyme non standard de fontaine.
Dans sa version provisoire
en ligne, le dictionnaire Franqus, ancêtre d’Usito, signalait déjà que l’emploi d’abreuvoir est parfois critiqué : « le mot fontaine est perçu comme standard en ce sens ».
Votre note et vos observations complètent bien les renseignements que j'ai compilés et que j'ai alignés sur ma page Facebook hier et avant-hier (9 et 10 octobre 2019. Merci.
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