lundi 11 mai 2020

La néologie en temps de pandémie/ 6




Les académies et la pandémie (suite)

À l’heure où j’écris ces lignes, il n’y a rien sur la façon d’écrire gestes barrière(s) dans la liste des « Fiches et articles en lien avec la COVID-19 » de l’Office québécois de la langue française (OQLF) :





L’Académie française, qui pourtant n’a pas la réputation de tirer plus vite que son ombre, a mis en ligne, le 7 mai, l’avis suivant :


Le 7 mai 2020
Comment faire l’accord au pluriel d’un groupe composé de deux noms apposés ? Quand il y a identité entre les deux éléments, les deux prennent la marque du pluriel : on écrit ainsi des danseuses étoiles parce que ces danseuses sont des étoiles. Le contexte permet d’ailleurs bien souvent de dire simplement des étoiles. S’il n’y a pas identité, seul le premier élément prend la marque du pluriel, on écrit donc des films culte parce que ces films font l’objet d’un culte, mais n’en sont pas ; on ne dit jamais, parlant d’eux, des cultes. S’agissant de geste barrière, on peut considérer que ces gestes forment une barrière et préférer le singulier, mais dans la mesure où l’on peut aussi dire que ces gestes sont des barrières, l’accord au pluriel semble le meilleur choix, et le plus simple. On écrira donc des gestes barrières.



À SUIVRE

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