vendredi 1 mai 2020

Les anglicismes contagieux/ 3




La Chine comme bouc émissaire : la stratégie semble avoir été minutieusement préparée par les stratèges républicains responsables de la campagne de réélection de Donald Trump, à en croire un plan de match dévoilé par le site Politico la semaine dernière. Le document de 57 pages balise les déclarations que les candidats républicains devraient faire en les incitant entre autres à associer à répétition les démocrates au gouvernement chinois.

Les lignes de communication mise [sic] en lumière insistent sur trois points : La Chine est responsable de la pandémie en ayant « dissimulé des informations », les démocrates sont trop « mous face à la Chine » et les républicains vont « chercher à sanctionner » la Chine pour sa contribution à la pandémie.

– Fabien Deglise, « Donald Trump accuse la Chine d’œuvrer contre sa réélection », Le Devoir, 1er mai 2020

En lisant « lignes de communication » dans cet article de journal, on pourrait s’imaginer naïvement qu’il s’agit de lignes téléphoniques. Mais non ! Encore une fois, nous avons affaire à un calque dont j’ai d’ailleurs déjà traité dans ce blog. En français, on parle aujourd’hui d’éléments de langage.


On lit aussi dans la presse québécoise « lignes de presse ».



1 commentaire:

  1. Il revient au journaliste Deglise de remplacer l'expression calquée et bien masquée. Les correcteurs du Devoir ont aussi un rôle à jouer. Un lecteur lambda peut difficilement repérer une telle expression et encore moins savoir comment la rendre en français. J'espère au moins que la BDL fait clignoter un feu jaune ou rouge quand on la consulte!

    RépondreSupprimer