Le
GDT de l’OQLF et
la
banque de données linguistiques Termium (Ottawa)
|
Le
Bureau de la traduction du gouvernement du Canada a mis en ligne un « Lexique sur la pandémie de COVID-19 ». Il est intéressant de comparer ce lexique à
la liste des « Fiches et articles en lien avec la COVID-19 » de
l’Office québécois de la langue française (OQLF). Dans le premier cas, j’utilise
la version du 7 mai 2020, dans le second celle du 6 mai.
Le
journaliste Stéphane Baillargeon du Devoir
nous apprend que la liste de l’OQLF comprend 68 termes et sept articles de la Banque
de dépannage linguistique. Je n’ai pas refait le compte.
La
liste fédérale compte 200 entrées, toute une différence. Une lecture rapide
fait voir que ce sont des termes extrêmement utiles aux traducteurs et aux
interprètes dans leur travail quotidien : c’est ainsi qu’on y trouve dans
les deux langues officielles même des titres de lois mentionnées régulièrement
dans les conférences de presse du premier ministre du Canada et de ses
conseillers scientifiques. Malheureusement, contrairement aux fiches
habituelles de la banque Termium, les fiches de ce lexique ne donnent pas leurs
références. J’ai toujours trouvé qu’il était utile qu’une fiche de Termium indique
que sa seule source d’information pouvait être un fonctionnaire d’Ottawa ou de Moncton :
c’est une invitation à la méfiance et à pousser la recherche, à condition, bien
entendu, de ne pas travailler dans l’urgence.
Même si elle est plus longue que celle de l'OQLF, la liste fédérale est malgré tout loin d'être complète: c'est ainsi qu'on n'y trouve pas des termes aussi fréquents actuellement que «distanciation sociale», «gestes barrière» ou «préposé aux bénéficiaires».
Même si elle est plus longue que celle de l'OQLF, la liste fédérale est malgré tout loin d'être complète: c'est ainsi qu'on n'y trouve pas des termes aussi fréquents actuellement que «distanciation sociale», «gestes barrière» ou «préposé aux bénéficiaires».
J’ai
déjà dit, dans des billets précédents, ce que je pensais de la liste des « Fiches
et articles en lien avec la COVID-19 » de l’Office québécois de la langue
française (OQLF). Elle ne fait guère le poids face à la liste fédérale. Et elle
ne doit pas être très utile au premier ministre du Québec dont, de toute façon,
les problèmes linguistiques sont loin de n’être que terminologiques. D’ailleurs,
la plupart des intervenants aux conférences de presse de moins en moins
quotidiennes devraient suivre en priorité un cours d’orthophonie, l’émission Infoman nous en montre la nécessité
toutes les semaines. Mais reconnaissons que c’est dicile de dégager du temps pour ce genre d’activité quand il y a
tant de problèmes beaucoup plus urgents à régler. Rappelons toutefois que le
général De Gaulle, pourtant connu pour ses talents d’orateur, recevait une
heure par semaine, entre les attentats de l’OAS, celui du Petit-Clamart et les
commémorations de l’appel du 18 juin, un acteur de la Comédie française pour
recevoir des cours de diction.
En terminant, pourquoi pas une balade en ce début de déconfinement?
En terminant, pourquoi pas une balade en ce début de déconfinement?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire