Source : Syndicat Force Ouvrière Mutuelle des Motards |
Le 9 mars 2011, je publiais mon premier
billet, « Mise en bouche ». Cela suivait de quelques semaines la
publication du manifeste Au-delà des mots, les termes de dix-neuf anciens terminologues de l’Office québécois de
la langue française. Certains auraient voulu voir dans les signataires de cette
lettre ouverte un groupe de puristes qui avaient monté en épingle une
demi-douzaine d’exemples critiquables.
Pour une part, c’est pour prouver que les
fiches critiquables dépassaient – et de loin ! – la demi-douzaine que
j’ai rédigé plusieurs dizaines de billets sur le Grand Dictionnaire
terminologique.
Je me fixais aussi l’objectif de répondre à
l’accusation de purisme. Car il était si facile de faire passer les auteurs de
la lettre ouverte pour des puristes. Je notais qu’il y a de la malhonnêteté
intellectuelle à traiter de puristes, c’est-à-dire de personnes prônant le
maintien d’un état de langue vieilli, les gens qui souhaitent insérer davantage
les Québécois dans l’évolution moderne du français. L’accusation de purisme est
l’arme habituelle dont se servent les adeptes de l’anti-modernité pour réduire
leurs adversaires au silence. Tous les partisans de la modernité ont été
traités de puristes. Mais les vrais puristes, les puristes pure-laine, sont ceux qui veulent nous faire revenir en arrière
d’un siècle ou deux. Comme on le voit, et c’est regrettable, dans un certain
nombre de fiches du GDT. Je rappellerai un seul exemple (pour d’autres
exemples, voir le billet « Le purisme pure-laine ou le Grand Bond en arrière ») :
La
locution être à l'emploi de est d'un usage ancien et généralisé au Québec, tant dans le registre
spécialisé que dans le registre courant. [fiche de 2003; signalons que le Bureau des traductions à Ottawa
considère qu’il s’agit d’un anglicisme !]
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