Voici
un exemple de la difficulté non pas de hiérarchiser (cf. billet du 19 février 2024), non pas de décrire mais tout simplement de relever les usages québécois.
Depuis quelque temps il est régulièrement question du BAPE dans les médias. Le
dictionnaire Usito, « premier dictionnaire électronique à décrire le
français standard en usage au Québec », a bien relevé l’acronyme et il en
donne la signification : Bureau d'audiences publiques sur l'environnement.
Mais il n’a pas enregistré son usage pour désigner « un examen du Bureau d'audiences
publiques sur l'environnement », usage tout à fait standard en français
québécois depuis bien des années. En voici quelques exemples pigés au hasard :
Benoît
Charette doit mettre ses culottes de ministre de l'Environnement et tenir un BAPE
sur le projet de Northvolt (Journal de Québec, 1er février 2024
Québec
demande un BAPE à Northvolt […] (Journal de Montréal, 10 novembre
2023)
Le
ministre Charette est donc forcé de déclencher un BAPE pour cet
aspect du projet (Journal de Montréal, 10 novembre 2023
L'usine
de recyclage de batteries soumise à un BAPE (titre de L’œil régional, Belœil,
5 novembre 2023)
Que
la rencontre se fasse juste avant le déclenchement du BAPE
correspond à renier la valeur de nos processus de consultation (Le Quotidien,
17 janvier 2020)
Le
président du Partenariat du Quartier des spectacles ne mâche pas ses mots et
évoque l'idée d'un BAPE pour le milieu culturel (HuffPost, 16 janvier
2019)
BAPE «
tronqué » sur Énergie Est (titre dans L’Aut’journal, 3 mars 2016)
Un
nouveau BAPE est déclenché (La Presse, 15 décembre 2014)
Je me demande si la description du français québécois que prétend faire Usito ne s’est pas arrêtée il y a bien des années. Je faisais déjà cette remarque dans un billet le 8 janvier 2013.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire