Aujourd’hui, retour sur une fiche du Grand Dictionnaire terminologique
(GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) dont j’ai déjà
traité : poêle au sens de
« cuisinière » (appareil de cuisson) (pour relire le billet du
18 octobre 2011, cliquer ici).
Avant son
revampage* ou, si vous préférez, son ravalement de juin 2012, le GDT présentait
poêle comme quasi-synonyme de cuisinière et ajoutait que c’est un
« québécisme de langue standard ».
Aujourd’hui,
ce sens de poêle est donné comme
étant « à usage restreint » dans la « langue courante » du
Québec tout en continuant d’être un « québécisme de langue standard ».
Le cas de
la fiche poêle n’est pas isolé. Plusieurs
fiches présentent des termes de la « langue courante » qui sont
« à usage restreint ». J’avais déjà noté cette situation paradoxale
dans mon billet du 15 juin 2012 (« Premières impressions »).
Deux ans plus tard, rien n’a changé.
Vous
trouvez que ce n’est pas assez ridicule ? Alors poursuivons la lecture de
la fiche : « le terme cuisinière appartient au vocabulaire
spécialisé du domaine de l'équipement ménager ». Cuisinière, un terme spécialisé ?
En lisant des fiches comme celle-là, il faut prendre
garde à l’ivresse des profondeurs.
__________
* Je sais, le mot n’est pas admis
par l’Office. Mais, contrairement à ce qu’affirme la Banque de dépannage
linguistique, revamper ne signifie
pas simplement « changer, réparer, rénover, améliorer ». Il
signifie : améliorer un produit du point de vue esthétique et il s’agit
d’une pratique commerciale.
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